Au début des années 1950 on pensait encore que la poliomyélite allait nous obliger à isoler les enfants dans des centres spécialisés et, dans les années 1980, que le SIDA allait tuer une personne sur cinq dans le monde. D’autres exemples pourraient être donnés. Mais rien de tout cela n’est arrivé, et ce grâce à l’innovation médicale. Comme le rappelle un article du Wall Street Journal, la science nous permet désormais de répondre aux crises sanitaires avec des antibiotiques, des vaccins contre toutes sortes de maladies, des statines, le séquençage du génome, des immunothérapies, des anticorps monoclonaux, des cocktails antirétroviraux, des chirurgies robotiques, de nouveaux scanners de diagnostic puissants, des ultrasons focalisés, l’intelligence artificielle, des gènes CRISPR (technique qui permet de corriger ou de modifier l’expression de gènes responsables de maladies héréditaires) et des vaccins ARNm. Les succès de la médecine au cours du dernier demi-siècle ont été stupéfiants : maladies cardiaques réduites de moitié, virus du sida de plus en plus contrôlé, décès par cancer en baisse, plusieurs maladies héréditaires vaincues, etc. Aujourd’hui, on peut placer une cellule vivante dans un être humain, la diriger jusqu’à un endroit spécifique et lui faire effectuer une tâche ultra-précise. Nous sommes lancés sur un chemin extraordinairement prometteur. Nous pouvons d’ores et déjà entrevoir le jour où des contrôles réguliers avec des thérapies pointues permettront d’inspecter notre corps et le débarrasser d’éventuelles cellules cancéreuses aussi facilement que les dentistes nettoient nos dents. Un seul vaccin suffira probablement à nous immuniser contre des dizaines de virus, une légère modification de gènes permettra de corriger les malformations congénitales.
Il y a seulement quelques jours, le porte-parole du laboratoire Moderna a affirmé que des vaccins ARNm contre le cancer, les maladies cardiaques et d’autres affections potentiellement mortelles seront sur le marché d’ici 2030 ! L’innovation médicale est en permanente ébullition. Pour le bien de l’homme
Source : L'IREF Nicolas Lecaussin 14 Avril 2023